La teinture végétale

 

La coloration végétale

La vérité des plantes

  Depuis toujours, l’homme s’est servi des plantes tinctoriales pour colorer la peau, la laine, la soie, le cuir et les cheveux.Des milliers d’hectares leur étaient consacrés jusqu’à la fin du XIXème siècle. On vous dit tout sur ses atouts dans notre nouvelle rubrique consacrée à une technique qui revient en force. Sources de bleu (pastel), de rouge (garance, carthame), de jaune (réséda), ces plantes sélectionnées constituaient des teintures “solides”, résistantes aux lavages et à la lumière. L’obtention de ces pigments fit appel à des techniques ancestrales et étaient le fruit d’une rigoureuse sélection des plantes selon des critères de qualité qui tenaient compte autant de la beauté que de la « solidité » des couleurs obtenues. Fin du XIXème siècle, avec l’extraction des principes tinctoriaux puis leur synthèse chimique, les plantes tinctoriales ont été supplantées par les colorants de synthèse mais la teinture végétale revient par le biais des produits de beauté et surtout du fait de la multiplication des allergies

 

Ses atouts

La coloration végétale enrobe le cheveu et forme une gaine protectrice autour de lui. Les pigments de la plante se fixent uniquement sur les couches extérieures de la fibre capillaire, laissant transparaître la couleur d’origine.Comme la couleur ne pénètre pas à l’intérieur du cheveu (à l’inverse du colorant chimique), elle s’estompe progressivement, sans démarcation ou effet racines trop contrasté. Dépourvue de substances toxiques, elle respecte l’écosystème des cheveux.Elle ne les oxyde pas (elle ne contient pas d’eau oxygénée qui éclaircit), ne modifie pas leur structure chimique et reste à la surface de la fibre. Elle est très bien tolérée par le cuir chevelu : les risques de sensibilisation et les réactions allergiques (eczéma, démangeaisons, rougeurs dans la nuque, picotements…) sont nuls. Les cheveux très fragilisés ou endommagés peuvent l’utiliser, les personnes ayant subi des traitements de chimiothérapie aussi.  Contrairement aux idées reçues, cette coloration naturelle est durable. Elle évolue bien dans le temps, même après un séjour à la mer (pas d’effet « paille » au retour) et se patine joliment. Le résultat n’est jamais uniforme et toujours lumineux : en lissant et en protégeant la fibre capillaire, la couleur végéta le lui permet de mieux refléter la lumière. Le cheveu est aussi plus vigoureux, plus souple et plus doux au toucher. On peut sans exagérer parler de « coloration soin ».

 

Et les cheveux blancs?

La coloration végétale colore le cheveux blanc par transparence et n’efface pas la couleur initiale du cheveu. Avec une composition 100% naturelle, elle maintient l’élasticité du cheveu et n’irrite pas le cuir chevelu. En outre, en mélangeant plusieurs teintes entre elles, on obtient la nuance souhaitée.

Le résultat est très naturel : fini l’effet casque de couleur !

 

Trois familles de plantes

Plantes

Les flavonoïdes aux colorants dorés ou jaunes, • Les anthraquinones pour les rouges, • Les indigotiers pour les bleus.

Les flavonoïdes pour créer une palette de jaunes comme le murier des teinturiers, l’épinette vinette, la vigne d’or du Canada, la Camomille.

 

Les anthraquinones pour les rouges, comme la rhubarbe, la garance des teinturiers ou comme certains champignons, le henné, le noyer. Ces deux derniers en plus de leurs propriétés colorantes ont des bienfaisants astringentes et antiseptiques.

 

Les indigos sont divisés en plusieurs familles dont les indigotiers, les guèdes, les renouées à indigo, les lauriers à indigo. Parmi elles, le genre indigofera comprend en effet un grand nombre d’espèces présentes sur différents continents Inde, Afrique, Asie.